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Ces start-up vous aident à louer les bras de particuliers pour déménager

Deux tiers des personnes qui déménagent le font avec les moyens du bord, sans passer par des professionnels.

Deux tiers des personnes qui déménagent le font avec les moyens du bord, sans passer par des professionnels. - Flickr cc - Jesper2cv

Plusieurs plateformes se sont spécialisées dans la mise en relation de particuliers, où chacun peut solliciter ou proposer de l'aide pour déplacer cartons, meubles et bibelots.

Si été rime avec congés, ce n’est pas toujours pour partir en vacances. La période estivale est aussi la saison haute des déménagements. Or, les deux tiers des personnes qui changent de logement le font sans passer par un déménageur professionnel. Dans ce cas, mieux vaut s’entourer de gros bras.

Parce que les voisins et les amis ne sont pas toujours disponibles, des start-up ont eu l’idée de s’inspirer des principes de l’économie collaborative pour les appliquer au déménagement. MyDemenageur.com, Movezy, JeMoove… Ces trois sites Internet mettent en relation des particuliers ayant besoin d’aide et d’autres prêts à louer leurs services quelques heures. Le dépôt d’une annonce est gratuit, après création d’un compte.

Une commission de 10%

Comme sur BlaBlaCar, Drivy, BedyCasa ou Airbnb, les internautes se créent un profil et peuvent soit offrir soit solliciter un service. Et comme sur ces autres sites, les particuliers s’évaluent mutuellement sur la qualité du service. À la différence près que le paiement ne se fait pas obligatoirement en ligne. C’est le cas sur JeMoove, lancée le 1er juin dernier. "Les déménageurs proposent eux-mêmes leur prix. Nous prélevons une commission de 10% sur chaque mise en relation", précise Yannis Richardt, cofondateur de la start-up avec Benjamin Seban.

En revanche, il n’y a pas d’échange d’argent sur MyDemenageur.com, une plateforme concurrente lancée il y a trois ans par Dorian Touly. Il y est conseillé de rémunérer les déménageurs à l’aide des chèques emploi service. "En déclarant vos gros bras avec le système CESU, le travail effectué est déclaré, ce n'est pas du travail au noir. La somme versée est un salaire (…) Vous pourrez également bénéficier d'une réduction d'impôt ou d'un crédit d'impôt égal à 50% des dépenses que vous avez engagées dans l'année", est-il expliqué sur le site. "Nous mettons en oeuvre toutes les conditions pour éviter le travail au noir. Les personnes référencées sur notre site doivent accepter d'être payées en CESU ou être entrepreneur", assure Marion Weber, l'une des membres de l'équipe.

Plutôt en ville qu'à la campagne

Pour l’instant, il n’y a qu’une vingtaine de personnes inscrites sur JeMoove pour louer leurs services, la plateforme se lançant tout juste. Pour attirer des particuliers, la start-up mise sur un partenariat avec Souscritoo par le biais duquel elle offre le changement d’adresse pour les contrats EDF, Internet et le courrier. Le nombre d’annonces est beaucoup plus développé sur MyDemenageur.com. 1.500 personnes y proposent leurs services, dont une centaine de professionnels. 

Toutefois, le principe fonctionne essentiellement dans et autour des grandes villes comme Lyon, Paris ou Marseille. La start-up MyDemenageur.com est encore loin de la rentabilité mais cherche à se rémunérer en facturant des services complémentaires à la mise en relation. "Les gros bras peuvent payer pour remonter dans les résultats de recherche, les particuliers peuvent s'assurer de voir leur annonce validée en quelques heures moyennant finances", poursuit Marion Weber.

Attention, contrairement à un déménageur professionnel, ces particuliers ne sont pas spécifiquement assurés en cas de dommage causé lors du déménagement.

Ces plateformes axées uniquement sur le déménagement s’ajoutent à d’autres sites de jobbing plus généralistes comportant une catégorie "déménagement" comme Jemepropose, Needhelp, Servisphere et Youpijob. 

Adeline Raynal