Au-delà de leur emplacement et de leur surface, le choix d’acheter ou de louer des bureaux est primordial pour tout entrepreneur. Si l’achat présente des avantages évidents notamment en termes de stabilité, être propriétaire peut également se révéler source de contraintes, notamment pour les entreprises en quête de croissance. Veillez à vous poser les bonnes questions pour définir la formule la plus adaptée à votre situation.

L’achat, une solution séduisante mais contraignante

“Les Français ont une pierre dans le ventre.” Ce célèbre adage qui illustre parfaitement le désir des particuliers de devenir propriétaires s’applique également aux entrepreneurs. Si la plupart des entreprises font le choix de la location pour plus de flexibilité, 30% des décideurs se voient, à terme, acquérir leurs locaux. Parmi les options qui s’offrent à eux, les plus courantes sont de créer une Société Civile Immobilière (SCI) pour l’occasion ou que le chef d’entreprise achète le bien en son nom. L’aide d’un conseil sera primordiale pour déterminer la meilleure formule tant sur le plan juridique que fiscal.

Quels avantages et inconvénients ?

Le principal avantage d’un achat est évidemment de se constituer un patrimoine, mais un achat permet également de se donner de la visibilité sur ses dépenses immobilières à long terme, ce que ne permet pas la location puisque les loyers varient selon l’indice du coût de la construction (ICC). Par ailleurs, en achetant un bien couvert par une garantie décennale, l’entreprise s’assure de ne pas avoir de dépenses supplémentaires. Les chefs d’entreprise acceptent souvent de payer le prix fort pour s’offrir 10 ans de tranquillité sur un sujet chronophage et souvent source de stress.

Attention cependant, un achat nécessite de disposer d’une vision claire du développement de l’entreprise à long terme au risque de manquer d’espace plus vite que prévu. Si l’acquisition de locaux doit évidemment être considérée comme un investissement, gardez également à l’esprit que les fonds alloués à ce projet sont autant de liquidités que vous ne pourrez pas utiliser pour le développement de votre entreprise…

Enfin, il est important d’intégrer qu’après un achat immobilier, la valeur de votre entreprise dépendra en partie de l’évolution de la valorisation de ce patrimoine. Si la valorisation d’un bien immobilier peut augmenter dans le temps notamment si l’emplacement gagne en attractivité (transports, commerces…), vos locaux peuvent aussi perdre de la valeur à cause de critères exogènes sur lesquels vous n’aurez aucun contrôle (évolution des taux, crise financière…). Dans tous les cas, veillez à prévoir un budget entretien permanent pour prévenir l’usure de vos locaux et ainsi maintenir leur valeur marchande.

La souplesse de la location

Ces nombreuses contraintes poussent généralement les conseils spécialisés en immobilier d’entreprise à déconseiller à leurs clients d’acheter leurs bureaux. On entend souvent que louer revient à jeter son argent par les fenêtres, mais ce constat ne s’applique pas réellement aux entreprises qui intègrent le coût de leurs bureaux à leurs frais généraux.

Quelle que soit la taille et le niveau de maturité d’une société, la location de bureaux permet de trouver rapidement un produit en bon état et adapté à ses besoins grâce à une offre fournie, surtout dans les métropoles dynamiques. Si la rédaction du bail et de chaque renouvellement méritent une vigilance particulière, la location reste la solution la plus simple pour la plupart des entreprises.

En optant pour un bail commercial (l’option la plus fréquente), le locataire est protégé pendant neuf ans avec la possibilité de quitter les lieux tous les trois ans. Parallèlement, d’autres formules plus flexibles comme le bail dérogatoire ou le coworking permettent désormais aux petites structures de s’adapter à leurs besoins avec un niveau d’engagement limité.

Pour finir, la location a l’avantage de maintenir une pleine capacité d’investissement pour le développement de l’activité de l’entreprise. Un argument qui parlera à la plupart des petites et moyennes organisations, soit l’écrasante majorité des organisations françaises.

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